Myélome multiple

Mesures générales
La prise en charge médicale justifie le transfert dans un service spécialisé en raison des choix thérapeutiques variables selon le tableau initial et des progrès récents qui ont amélioré la prise en charge mais ont aussi compliqué les décisions .
Le diagnostic de myélome multiple (MM) implique la présence de > 10 % de plasmocytes monoclonaux sur le myélogramme.
Le bilan préalable évalue l'atteinte osseuse (par TDM corps entier faible dose ou IRM corps entier ou TEP-TDM), médullaire, l'hémogramme et la fonction rénale.
Définition et éléments décisionnels
MM asymptomatique (smoldering MM)
  • IgG ou IgA > 30 g/L ou protéinurie monoclonale > 500 mg/24 h
ET
  • Absence de symptômes CRAB : hypercalcémie, insuffisance rénale, anémie, atteinte osseuse.
ET
  • Absence de biomarqueurs d'évolutivité.
MM avec critères de traitement
Quel que soit le taux d'Ig monoclonales.
Présence de au moins 1 critère CRAB : Ca > 2,75 mmol/L, créatinine > 177 µmol/L, Hb < 10 g/dL, ≥ 1 lésion osseuse.
Présence de biomarqueurs d'évolutivité : plasmocytose médullaire > 60 % ou rapport chaînes légères k/L ou L/k > 100 ou > 1 lésion focale à l'IRM.
Classification de Salmon et Durie
Elle est historique et initialement d'intérêt pronostique selon l'évaluation de la masse tumorale. Ses critères s'apparentent à ceux du MM symptomatique vs non symptomatique.
Stade I à faible masse tumorale (< 0,6.1012 cellules/m2) : avec tous ces critères
Absence de lésions osseuses
Hémoglobine > 10 g/dL
Calcémie < 3 mmol/L
Taux des Ig monoclonales si :
  • IgA < 30 g/L
  • IgG < 50 g/L
  • protéinurie de chaînes légères < 4 g/24 h
Stade II à masse tumorale intermédiaire (0,6 à 1,2.1012 cellules/m2)
Ne répond à la définition ni du stade I, ni du stade III
Stade III à forte masse tumorale (> 1,2.1012 cellules/m2) : avec l'un de ces critères
Lésions osseuses multiples (> 3)
Hémoglobine < 8,5 g/dL
Calcémie > 3 mmol/L
Taux des Ig monoclonales si :
  • IgA > 50 g/L
  • IgG > 70 g/L
  • protéinurie de chaînes légères > 12 g/24 h
Selon qu'il y ait une insuffisance rénale ou pas : A (créatininémie < 180 µmol/L) ou B (créatininémie ≥ 180 µmol/L).
Facteurs pronostiques
Ils n'ont pas ou peu de caractère décisionnel, mais peuvent influencer le suivi ultérieur est certains choix thérapeutiques
Score pronostique international (ISS)
Stade I : β2-microglobuline < 3,5 mg/L et albumine ≥ 35 g/L.
Stade III : β2-microglobuline ≥ 5,5 mg/L.
Stade II : ni I ni III.
Cytogénétique
del(17p), t(4 ;14), t (14;16), del(13), anomalies du 1q ou del(1p).
Traitement spécifique
Chimiothérapie de 1re ligne
MM asymptomatique (stade I de Salmon et Durie) : abstention thérapeutique
Il faut exclure la présence de biomarqueurs d'évolutivité (cf. supra) qui présagent 80 % de risque de progression vers un MM symptomatique. Un traitement est envisagé dans ce cas.
Il faut rechercher des facteurs de risque : pic > 30 g/L, isotype IgA, rapport k/L > 8, diminution des Ig polyclonales, progression du pic, aspect d'infiltration diffuse sur l'IRM du rachis.
En absence de facteurs de risque, la surveillance standard se fait tous les 6 mois la 1re année, puis tous les 6-12 mois en absence d'évènement intercurrent. 
MM avec critères de traitement
Sujet jeunes et/ou éligibles à l'autogreffe, réalisation d'une séquence consensuelle
Association triple pour 4 cycles :
Recueil de cellules souches périphériques (CSP) au décours du 3e ou 4e cycle.
Autogreffe de CSP conditionnée par melphalan 200 mg/m(140 si ClCr < 30 mL/min).
2e autogreffe en cas de MM avec FDR cytogénétiques ET réponse < 100 % avant la 1re autogreffe ou < 90 % après la 1re autogreffe.
Consolidation par 2 nouvelles cures d'association triple.
Sujets âgés ou non éligibles à l'autogreffe
Association en induction puis entretien jusqu'à progression :
Traitements de la rechute
Le MM reste une maladie chronique et les rechutes ultérieures sont inévitables à ce jour. Nombreux protocoles de recherche clinique en cours : adresser le patient à une équipe spécialisée. En dehors des essais thérapeutique, les molécules disponibles sont:
Une nouvelles autogreffe de CSP peut se justifier si rechute > 24 mois après la 1re ligne.
L'allogreffe de CSP reste une alternative très débattue, néanmoins à discuter pour les patients jeunes, en rechute précoce et à haut risque cytogénétique.
Traitement de l'atteinte osseuse
Biphosphonates
Recommandés en 1re ligne de traitement de tout MM actif, avec atteinte osseuse documentée (> 1 lésion).
Acide zolédronique (ZOMETA) 4 mg : bénéfice sur la diminution de la survenue d'événement osseux, l'amélioration des douleurs, de la survie sans progression et de la survie globale. Il aurait aussi un effet direct antimyélomateux. Traitement recommandé pendant 2 ans. Injections mensuelles jusqu'à stabilisation puis espacées tous les 3 mois. Peut être arrêté si rémission complète.
Il faut s'assurer de l'absence d'anomalies dentaires (infections, caries, intervention récente), d'hypocalcémie et éviter d'associer des néphrotoxiques.
Le dénosumab 120 mg/mois SC n'est pas inférieur à l'acide zolédronique. Intérêt en cas d'insuffisance rénale.
Ostéoplastie
La cimentoplastie (technique de radiologie interventionnelle) consiste à injecter par voie percutanée dans le corps vertébral une résine pour lui redonner sa hauteur et le consolider. Elle peut être précédée de cyphoplastie (expansion par ballonnet). Intérêt démontré sur les douleurs, score de qualité de vie et temps d'alitement.
Radiothérapie
Il s'agit d'un traitement palliatif à visée antalgique sur des douleurs non contrôlables ou sur des masses compressives ou importantes.
Chirurgie
En concertation avec l'équipe orthopédique, sur des fractures des os longs et compression neurologique.
Traitements symptomatiques
Traitement de la douleur
Primordial d'emblée et tout au long de la maladie. La kyphoplastie et la radiothérapie ont montré leur bénéfice quand indiquées. Les douleurs diffuses peuvent bénéficier d'un traitement antalgique oral, généralement par morphiniques ( cf. Douleurs).
Traitement des infections
Risque élevé car déficit de l'immunité humorale. Les atteintes respiratoires sont favorisées par les lésions osseuses des côtes. Préférer les antibiotiques visant les germes encapsulés et à tropisme pulmonaire et non néphrotoxiques.
Traitement de l'anémie
Transfusions ponctuelles si l'hémoglobine est < 8 g/dL ; préférer les transfusions phénotypées et déleucocytées pour retarder les réactions d'allo-immunisation anti-érythrocytaires et anti-HLA qui risquent d'apparaître à terme. L'utilisation de l'érythropoïétine peut se justifier dans les conditions de l'AMM.
Traitement de l'hypercalcémie
Initial et symptomatique (cf. Encadré).
Hypercalcémie
  • Hydratation salée isotonique de 2 à 3 L/24 h et obtention d'une diurèse équivalente après correction de la déshydratation.
  • Pamidronate de sodium, 60 à 90 mg en 2 à 4 h en perf. salée de 500 mL, renouvelable après 3e j si réponse partielle, ou acide clodroniqueCLASTEON, 300 mg en perf. salée de 500 mL, 3 à 5 j de suite, ou acide zolédroniqueZOMETA, 4 mg en perf. de 15 min.
  • Corticoïdes à fortes doses (120 mg/j).
  • Surveillance : fonction rénale, ionogramme, calcémie, poids et diurèse.

Commentaires

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